Réflexions sur le futur arrêté de l’aire marine du PN Port-Cros

Hier, la Direction Interrégionale de la Mer Méditerranée a mis en ligne la procédure de consultation publique relative à la règlementation particulière de la pêche de loisir dans le coeur du parc et à l’intérieur de l’aire marine adjacente du parc national de Port-Cros. Au vu des réactions mitigées sur cette nouvelle règlementation, voici le point de vue que je défends.

Le contenu de cet arrêté “Port-Cros”

Ce projet d’arrêté définit des quotas pour la pêche loisirs sur une vaste zone dont voici la carte :

parc-national-port-crosPour ne pas répéter les dispositions proposées, je vous renvoies sur l’article d’hier mentionnant les quotas de pêche qui seront appliqués pour cette zone.

Comment cet arrêté a été pensé

Depuis plusieurs mois, des consultations ont été menées entre les différents acteurs pour établir cette future règlementation. La Fédération Chasse Sous-Marine Passion était impliquée dans ces discussions. Cela pour dire que cet arrêté n’est pas sorti d’un bureau obscur.

Port-Cros, une pêche loisirs raisonnée.

La chasse sous-marine

La limitation à 3 pièces pour les espèces “nobles” est plus que raisonnable, seuls sept espèces sont concernés. Peu de chasseurs peuvent se vanter d’en prendre autant par jour et, quand bien même, je ne vois aucun intérêt à prélever plus. La grande majorité des chasseurs étant déjà bien contente quand un beau loup finit sur l’accroche-poisson.

Quand aux céphalopodes, la limite à trois par jour est, là aussi, très raisonnable. Il est désespérant de voir des gens sortir 10 seiches grosses comme la main pour réussir à faire le repas familiale.

Les autres pêches loisirs

Pour cette partie, cela se complique un peu que ce soit pour la pêche depuis un bateau ou depuis le bord. Prenons le cas d’un pecheur solitaire sur son bateau. Son quota sera de 5 kgs de poissons que j’appellerai “courants” et d’un poisson dit “noble”. Mais si il ne peche que des dorades royales, son quota est de trois poissons. Je penses que durant sa sortie peche, il va bien s’arracher les cheveux si après sa deuxième dorades royales, il enchaine une série de marbrés.

Un point noir de cet arrêté à mon sens

Le point noir concerne le poulpe. Il y a 2 ans, une consultation était lancé pour un moratoire estivale concernant la pêche du poulpe. Quoique que d’accord sur le fait d’arrêter le massacre du poulpe l’été. Je n’étais pas d’accord sur le fait que cela ne concernait que le chasseur sous-marin. Le combat mené par la FCSMP sur ce point avait d’ailleurs permis de faire reculer cette proposition. Sur le coup, j’ai l’impression que cette proposition revient par la fenêtre.

Le poulpe interdit l'été

Le poulpe interdit l’été

Si l’on parle de protection de cette espèce, je considères que cette interdiction doit concernée toute la façade méditerranéenne, et pas uniquement la pêche loisirs. De fait, certains sauvages pourront sortir une palanquée de poulpes gros comme la main du coté de Toulon, alors qu’au Pradet, ils seront verbalisé. Quand on voit le comportement de certains genre “je suis en vacances dans le Var pour un mois, je me suis acheté un “50” et je vais me faire une salade”, je penses qu’il faudra malgré tout faire avancer ce dossier un peu plus loin.

Conclusion

Au final, je suis assez d’accord avec ce projet d’arrêté “Port-Cros” mais avec des remarques. Cet arrêté ressemble à une explication d’une pêche “familiale” et cela me parait nécessaire au vu de certains comportements. Mais le poulpe mérite mieux : une protection étendue à tout le littoral ainsi qu’à la pêche professionnelle. Ce texte est équilibré pour la chasse sous-marine, par contre, le pêcheur à la ligne aura plus de mal à l’appliquer.

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