Depuis la fin de l’année dernière, vous n’êtes pas sans savoir que le bar est en danger. Malgré des données très imparfaites, l’europe s’est missionnée pour le sauver aux grands dams des pêcheurs professionnelles ou de loisirs. Après avoir interdit les chaluts pélagiques dans l’urgence, le parlement européen discutera la semaine prochaine d’une série de propositions.
Les 10 propositions pour sauver le bar.
1. Demande à la Commission et aux États membres d’évaluer précisément l’état du stock de bar et sa délimitation, ainsi que les migrations de l’espèce et les lieux précis de reproduction; invite la Commission et les États membres à s’appuyer pour cela sur le Fonds européen des Affaires Maritimes et de la Pêche qui prévoit d’importants financements en matière de collecte des données scientifiques;
2. Souligne l’importance d’évaluer précisément la part des différents métiers pêchant le bar ainsi que la part de la pêche récréative dans les captures;
3. Estime que des mesures de gestion de l’exploitation du bar à l’échelle européenne sont nécessaires dans le but de préserver cette espèce; ces mesures devraient prendre en compte les connaissances scientifiques pertinentes et favoriser une gestion de proximité ainsi que le principe de régionalisation;
4. Demande à la Commission de proposer un plan de gestion pluriannuel sur le bar dans le but d’amener le stock à un niveau supérieur au rendement maximum durable; insiste sur la nécessité d’associer les conseils consultatifs, les pêcheurs professionnels et les pêcheurs récréatifs à l’élaboration de ce plan de gestion;
5. Rappelle qu’un plan de gestion pluriannuel devrait être élaboré conformément à la procédure de codécision;
6. Estime qu’en vue d’élaborer un plan de gestion pluriannuel pour le bar il convient d’évaluer la pertinence des différentes mesures de gestion possibles pour la pêche commerciale, notamment la mise sous TAC et le besoin de décisions fondées sur des données scientifiques solides en ce qui concerne la taille minimale de débarquement et la mise en place de fermetures spatio-temporelles pour protéger les reproducteurs, ainsi que d’autres mesures techniques;
7. Est conscient des problèmes que généreraient l’introduction d’un TAC, en particulier en ce qui concerne le calcul des antériorités, la répartition du quota au niveau national entre les différents métiers et la difficulté à couvrir la pêche récréative, mais estime qu’à la lumière de la nécessité absolue de gérer l’état du bar, une telle mesure doit être considérée;
8. Est d’avis que des mesures européennes concernant la pêche récréative sont nécessaires, sous la forme de limitations quantitatives dont la forme reste à définir;
9. Estime que les mesures pour la pêche commerciale et celles pour la pêche récréative doivent être cohérentes les unes avec les autres pour garantir le maintien du stock au-delà du niveau du rendement maximum durable, conformément aux objectifs de la Politique commune de la pêche;
10. Demande à son Président de transmettre cette résolution à la Commission européenne et aux gouvernements et parlements des États membres.
Les points importants.
Il convient de noter que ces propositions prennent bien en compte la pêche de loisirs (dont la chasse sous-marine fait partie intégrante) en l’associant au plan de gestion. De même, la préconisation que les règles de la pêche loisir et de la pêche professionnelle soient cohérente est à mon avis un bon point. Le plus grand danger étant si la décision était prise de soumettre le bar au TAC, ce qui signifierait probablement la fin de la pêche du bar une grande partie de l’année.
Le dossier du bar pour la pêche loisir est particulièrement suivi par la FCSMP en collaboration avec toutes les fédérations de pêches loisirs. La bataille sera rude, mais l’idée d’un quota de prise est déjà quasiment une certitude.