Le loup est menacé par la CEE.

Pour cette article, je cherchais un titre volontairement provocateur mais pas trop long non plus. Alors, pour désigner les coupables de la disparition du loup ou plus précisément du bar poisson, il a fallut que je choisisses. J’avais trois possibilités et je vous expliquerais pourquoi ensuite, mais j’ai choisi de désigner la plus haute autorité.

Rappel des faits sur le loup

Il y a quelques semaines, un bruit circulait sur une proposition faite par l’Europe concernant une restriction des quotas de pêche sur le loup, pour toute la zone au nord de la pointe du Raz. Le bruit insistait un peu lourdement sur la pêche loisir. Bien évidemment, la communauté de la chasse sous-marine, victime expiatoire de toutes les mesures soi-disant écologique, commencait a s’émouvoir fortement.

Quand le dossier est sorti, le 28 octobre dernier, le monde de la chasse sous-marine a commencé à bouillir, mais pas tout seul, la proposition concernant toute la pêche loisir.

En chasse sous-marine, on choisit le loup

En chasse sous-marine, on choisit le loup

Les chiffres de l’Ifremer.

Les raisons de cette proposition sont à rechercher du coté des scientifiques de l’Ifremer : le projet “Bargip”  dont voici le lien. La lecture, pour un amoureux de la mer comme moi et chasseur, est pour le moins problématique. Premier constat : la pêche professionnelle prélève 5000 tonnes de Bar et on “estime” à 3000 tonnes les prélèvements de pêche loisirs. On “estime” d’ailleurs les pêcheurs loisirs à 1,3 millions. C’est 1,3 millions, c’est juste sur la zone concernée ou c’est un chiffre nationale ? La question peut se poser. Quand aux 5000 tonnes de la pêche professionnelle, à la lecture, seraient constatées à la « à la débarque » (sous criée). Le faible écart entre les deux chiffres laissent rêveur sur l’efficacité de la pêche professionnelle, je comprends mieux pourquoi il faut les subventionner.

Le protocole mis en place pour surveiller la population serait, je cites “Les modèles d’évaluation de stocks, et donc d’élaboration de propositions de gestion, doivent être alimentés par des données de capture (tonnages, saisonnalité des captures, distributions en tailles et âges par métier, sex-ratio…)” sachant pertinemment que les pecheurs pro envoient leurs chaluts sur les frayères, je cites encore “Ils savent en effet très souvent positionner les zones de frayères, de nourriceries ou d’engraissement sur les côtes où ils travaillent”. Bref, ils savent comment détruire l’espèce.

Les conclusions de la CEE

Au vu des constations de l’Ifremer, la CEE a donc proposé un quota de pêche réservé à la pêche loisirs de 1 bar par personne et par jour. Mais aucune restriction pour la pêche professionnelle. Le Lobbying se porte à première vue très bien à Bruxelles.

Que faire pour sauver le loup ?

Depuis la signature de la charte pour une pêche de loisirs éco-responsable par toutes les fédérations de pêche loisirs, le prélèvement des loups (ou bar) est soumis à des règles claires : une maille à 42 cm et une coupe de la caudale. Les raisons de ces restrictions sont simples : en-dessous de cette maille, on sait que le loup ne s’est pas encore reproduit, et la coupe de la caudale empêche le pêcheur loisir de revendre sa pêche (oui, le braconnier est un fléau, mais c’est aussi une espèce rare). Bref, la pêche loisir s’est auto-disciplinée parce que, messieurs les scientifiques de l’Ifremer, le pêcheur loisir veut pouvoir assouvir sa passion encore longtemps et souhaite d’ailleurs la transmettre à ses enfants.

Donc, la question est : qui détruit la ressource ? Celui qui choisi ce qu’il prélève ou celui qui traine son chalut sur les frayères ??

Ne nous trompons pas de coupable……

Une réflexion au sujet de « Le loup est menacé par la CEE. »

  1. Franck Julien

    Très bon article !

    Webmaster : Désolé, mais je ne vois pas l’intérêt de la vidéo par rapport à l’article donc suppression…

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